du 10 juillet 1912 (Etat le 24 décembre 1912)
L’Assemblée fédérale de la Confédération suisse,
vu le message du Conseil fédéral du 3 juin 19121,
décrète:
Le Conseil fédéral est autorisé à ratifier la convention du 7 mai 1912 entre la Confédération suisse et le canton de Genève concernant:
Date de l’entrée en vigueur: 24 décembre 19122
concernant
Entre
le Conseil fédéral suisse,
représenté par Monsieur Forrer, président de la Confédération, et Messieurs Perrier et Motta, conseillers fédéraux,
agissant au nom de la Confédération suisse, d’une part,
et
le Conseil d’Etat du canton de Genève,
représenté par Monsieur Fazy, président du Conseil d’Etat, et Messieurs Maunoir et Charbonnet, conseillers d’Etat,
agissant au nom du canton de Genève, d’autre part,
est convenu ce qui suit:
Le canton de Genève rachète au 31 décembre 1912, de la compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, à Paris, la gare de Genève-Cornavin et la ligne de Genève à la frontière nationale près de La Plaine, aux conditions stipulées dans la convention entre le canton de Genève et la compagnie précitée.
Les Chemins de fer fédéraux assumeront toutes les obligations et tous les droits qui découlent pour le canton de Genève, vis-à-vis de la compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, de la convention mentionnée à l’article premier. En vertu de la présente convention, les Chemins de fer fédéraux deviendront propriétaires, le 1er janvier 1913, de la gare de Genève-Cornavin et de la ligne de Genève à la frontière nationale près de La Plaine avec tous leurs accessoires et ils en assumeront l’exploitation à partir du même jour.
1 Les Chemins de fer fédéraux construiront sur la base d’un avant-projet, joint à la présente convention pour en faire partie intégrante, un chemin de fer à voie normale (ligne de raccordement) partant de la ligne Genève - La Plaine près du cimetière de Châtelaine, franchissant le Rhône et l’Arve, et aboutissant à la gare des Eaux-Vives. Le plan de construction définitif sera établi par les Chemins de fer fédéraux après préavis du Conseil d’Etat du canton de Genève; il devra être approuvé par le Conseil fédéral.
2 Les routes d’accès aux gares et haltes de la nouvelle ligne seront construites par l’Etat de Genève et à ses frais.
La construction de la ligne de raccordement commencera le 1er janvier 1918, au plus tard. Si les études définitives, la procédure d’approbation des plans prévue par la législation fédérale et l’acquisition des terrains pouvaient être menées à chef avant cette date, la construction de la ligne pourrait être avancée d’autant.
1 Les Chemins de fer fédéraux supporteront la dépense d’établissement de la ligne de raccordement, dépense à laquelle la Confédération et le canton de Genève contribueront, par une subvention à fonds perdus, chacun pour un tiers. Cette dépense d’établissement s’élève selon devis des Chemins de fer fédéraux à 24 millions de francs. Rentrent dans la dépense d’établissement les frais pour études, acquisition des terrains et intérêts de construction fixés à 4 pour cent l’an et calculés de la manière habituelle.
2 Les subventions seront payées à l’expiration de chaque année de construction au vu des pièces justificatives des Chemins de fer fédéraux. Ceux-ci, la Caisse fédérale et le canton de Genève participeront par parts égales au surplus de la dépense totale ou aux économies réalisées sur le devis ci-dessus.
Le canton de Genève procédera, au nom et avec la coopération des Chemins de fer fédéraux, à l’acquisition, par voie d’achat ou d’expropriation, des terrains nécessaires à l’établissement de la ligne de raccordement et versera aux ayants droit les montants fixés. Ces divers paiements, ainsi que les intérêts simples, à calculer conformément à l’art. 5, seront imputés chaque année sur le tiers dû par le canton de Genève à teneur dudit article.
Le canton de Genève cédera à la Confédération, en toute propriété et sans autre rétribution, la ligne des Eaux-Vives à la frontière nationale près d’Annemasse, avec ses dépendances, le tout en bon état d’entretien et libre de toutes charges. Les Chemins de fer fédéraux deviendront propriétaires de cette ligne par la présente convention. L’entrée en possession aura lieu le jour de l’ouverture à l’exploitation de la ligne de raccordement.
A partir du jour ci-dessus, la ligne de raccordement prolongée jusqu’à la frontière nationale près d’Annemasse fera partie intégrante du réseau des Chemins de fer fédéraux, qui en assumeront l’exploitation et l’entretien.
Les contestations qui pourraient surgir au sujet de la présente convention seront tranchées par le Tribunal fédéral à moins qu’elles ne relèvent de la compétence du Conseil fédéral ou des Chambres fédérales en vertu de la législation fédérale sur les chemins de fer, présente ou future.
La présente convention ne déploiera ses effets qu’après l’entrée en vigueur des deux conventions suivantes:
Les ratifications légales de la Confédération et du canton de Genève sont réservées. Si ces ratifications n’intervenaient pas de part et d’autre jusqu’au 25 décembre de l’année courante, la présente convention serait nulle et non avenue.
Ainsi fait à Berne, en deux doubles, le 7 mai 1912.
Entrée en vigueur en vertu de l’approbation par le Conseil fédéral3
vom 10. Juli 1912 (Stand am 24. Dezember 1912)
Die Bundesversammlung der Schweizerischen Eidgenossenschaft,
nach Einsicht in eine Botschaft des Bundesrates vom 3. Juni 19121,
beschliesst:
Der Bundesrat wird ermächtigt, den am 7. Mai 1912 zwischen der Eidgenossenschaft und dem Kanton Genf abgeschlossenen Vertrag betreffend:
zu genehmigen.
Datum des Inkrafttretens: 24. Dezember 19122
betreffend
Zwischen
dem Schweizerischen Bundesrat,
vertreten durch Herrn Bundespräsident Forrer und die Herren Bundesrat Perrier und Bundesrat Motta,
namens der Schweizerischen Eidgenossenschaft, einerseits
und
dem Staatsrat des Kantons Genf,
vertreten durch seinen Präsidenten, Herrn H. Fazy, sowie die Herren Staatsräte Maunoir und Charbonnet,
namens des Kantons Genf, andererseits,
ist folgender Vertrag abgeschlossen worden:
Der Kanton Genf bewerkstelligt gegenüber der Paris-Lyon-Mittelmeerbahn-Gesellschaft, in Paris, den Rückkauf des Bahnhofes Genf-Cornavin und der Eisenbahn von Genf nach der Landesgrenze bei La Plaine auf den 31. Dezember 1912, unter den im Vertrage zwischen dem Kanton Genf und der genannten Gesellschaft vereinbarten Bedingungen.
Die Schweizerischen Bundesbahnen treten in sämtliche Rechte und Pflichten ein, die dem Kanton Genf aus dem in Artikel 1 genannten Vertrage gegenüber der Paris-Lyon-Mittelmeerbahn-Gesellschaft erwachsen. Kraft gegenwärtigen Vertrages gehen der Bahnhof Genf-Cornavin und die Linie von Genf nach der Landesgrenze bei La Plaine mit allen Zubehörden auf den 1. Januar 1913 in das Eigentum der Schweizerischen Bundesbahnen über, die mit diesem Tage den Betrieb übernehmen.
1 Die Schweizerischen Bundesbahnen erstellen auf Grundlage eines Vorprojektes, das diesem Vertrage beigeschlossen ist und einen integrierenden Bestandteil desselben bildet, eine normalspurige Eisenbahn (Verbindungsbahn), die beim Friedhof von Châtelaine von der Linie Genf-La Plaine abzweigt, die Rhone und die Arve überbrückt und im Bahnhof von Eaux-Vives endigt. Der endgültige Bauplan wird nach eingeholter Vernehmlassung des Staatsrates des Kantons Genf von den Schweizerischen Bundesbahnen festgestellt und ist dem Bundesrate zur Genehmigung vorzulegen.
2 Die Zufahrtsstrassen zu den Bahnhöfen und Haltstellen der neuen Linie werden durch den Kanton Genf auf eigene Kosten erstellt.
Der Bau der Verbindungsbahn wird spätestens am 1. Januar 1918 in Angriff genommen. Sofern die endgültigen Studien, das eisenbahngesetzliche Genehmigungsverfahren und die Grunderwerbungen schon vorher zum Abschlusse gelangen, kann mit dem Bau der Linie entsprechend früher begonnen werden.
1 Die Baukosten der Verbindungsbahn werden von den Schweizerischen Bundesbahnen getragen. Der Bund und der Kanton Genf leisten an diese Kosten einen Beitrag von je einem Drittel als Subventionen à fonds perdu. Nach Massgabe des Kostenvoranschlages der Schweizerischen Bundesbahnen belaufen sich die Baukosten auf 24 Millionen Franken. In dieser Summe sind die Studienkosten, die Grunderwerbungen und die zu 4 Prozent jährlich festgesetzten und nach den gewöhnlichen Regeln zu berechnenden Bauzinse inbegriffen.
2 Die Subventionen werden nach Prüfung der von den Schweizerischen Bundesbahnen vorgelegten Ausweise am Ende eines jeden Baujahres entrichtet. An einem Mehrbetrag der Gesamtausgaben oder einer Ersparnis gegenüber dem vorerwähnten Kostenvoranschlage beteiligen sich die Schweizerischen Bundesbahnen, die Bundeskasse und der Kanton Genf gleichmässig.
Der Kanton Genf besorgt namens und unter Mitwirkung der Schweizerischen Bundesbahnen die für den Bau der Verbindungsbahn erforderlichen Grunderwerbungen und Zwangsenteignungen und zahlt den Berechtigten die festgesetzten Summen aus. Die bezahlten Beträge nebst den nach Artikel 5 zu berechnenden einfachen Zinsen werden an den Drittel, den der Kanton Genf nach genanntem Artikel schuldet, alljährlich angerechnet.
Der Kanton Genf überträgt dem Bunde die Eisenbahn von Eaux-Vives nach der Landesgrenze bei Annemasse mit allen Zubehörden, in gutem Zustande und frei von allen Lasten, ohne besondere Entschädigung, zu vollem Eigentum. Diese Eisenbahn wird kraft des gegenwärtigen Vertrages in das Eigentum der Schweizerischen Bundesbahnen übergehen. Der Eigentums- und Besitzesübergang findet am Tage der Betriebseröffnung der Verbindungsbahn statt.
Vom obgenannten Tage an bildet die bis zur Landesgrenze bei Annemasse verlängerte Verbindungsbahn einen Bestandteil des Netzes der Schweizerischen Bundesbahnen und diese übernehmen den Betrieb und Unterhalt.
Streitigkeiten aus diesem Vertrage werden vom Bundesgericht entschieden, soweit sie nicht nach der gegenwärtigen oder zukünftigen Eisenbahngesetzgebung des Bundes in die Kompetenz des Bundesrates oder der Bundesversammlung fallen.
Die Wirkungen der gegenwärtigen Übereinkunft beginnen erst nach dem Inkrafttreten:
Die Genehmigung seitens der verfassungsmässigen Instanzen des Bundes und des Kantons Genf wird vorbehalten. Sofern diese Genehmigung nicht von beiden Seiten bis zum 25. Dezember des laufenden Jahres erfolgt ist, fällt der gegenwärtige Vertrag ohne weiteres dahin.
So geschehen zu Bern in zweifacher Ausfertigung am 7. Mai 1912.
1 Übersetzung des französischen Originaltextes
In Kraft getreten mit der Genehmigung durch den Bundesrat am 24. Dezember 19123.